Sucres raffinés et douleurs
inflammation de bas grade, des pics/creux glycémiques et la formation de produits de glycation avancée (AGEs).
Ces mécanismes peuvent augmenter la sensibilité à la douleur, déclencher des crises (ex. goutte, migraine)
et entretenir des douleurs musculo-squelettiques.
1) Sucres « raffinés » : définition
On parle des sucres ajoutés (saccharose, sirops glucose-fructose) incorporés aux aliments/boissons
(sodas, jus sucrés, biscuits, viennoiseries, céréales, sauces…). Ils se digèrent vite, provoquent une
montée puis une chute de glycémie, et n’apportent ni fibres ni micronutriments protecteurs.
2) Pourquoi les sucres raffinés peuvent majorer la douleur ?
a) Inflammation métabolique
Un excès de sucres stimule des voies pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α, CRP), contribuant à une inflammation chronique de bas grade qui sensibilise les voies nociceptives.
b) Produits de glycation avancée (AGEs)
Excès de glucose/fructose + cuissons très brunes => AGEs. En se liant au récepteur RAGE,
ils favorisent stress oxydatif et inflammation et peuvent altérer les tissus musculo-squelettiques
(ex. réparation tendineuse compromise).
c) Hyperuricémie & goutte (douleur aiguë)
Les boissons sucrées riches en fructose augmentent l’acide urique et le risque de goutte
(douleurs articulaires aiguës très inflammatoires).
d) Glycémie instable & migraine
Les baisses réactives de glycémie (après un pic sucré ou un repas sauté) sont un déclencheur fréquent de migraine.
Les approches alimentaires qui stabilisent la glycémie (indice glycémique plus bas, repas réguliers) réduisent souvent la fréquence des crises.
e) Sensibilisation douloureuse immédiate
À court terme, une hyperglycémie aiguë peut augmenter la sensibilité à la douleur et
diminuer l’inhibition douloureuse endogène (données expérimentales chez l’adulte sain).
f) Douleurs du dos et boissons sucrées
En population générale (20–69 ans), une consommation élevée de boissons sucrées est associée
à davantage de douleurs lombaires chroniques (association ≠ preuve de causalité, mais signal cohérent).
3) Conseils pratiques (simples & fondés)
- Limiter les sucres raffinés pour diminuer les douleurs : viser < 10 % des apports énergétiques, avec bénéfices supplémentaires
< 5 % (~25 g/j) (OMS). - Priorité : boissons sucrées (sodas, thés glacés, « énergisantes », jus sucrés) : gros levier santé/douleur.
- Repas réguliers : évitent l’hypoglycémie déclenchante de migraine.
- Glucides “lents” + fibres/protéines à chaque repas (légumineuses, céréales complètes) => pics glycémiques plus modérés.
- Cuissons douces (vapeur, mijoté) et limiter les grillades très brunes : moins d’AGEs.
4) Role de l’ostéopathie:
Au cabinet, nous intégrons ces conseils dans une prise en charge globale :
bilan, objectifs réalistes, exercices, et coordination si besoin. En savoir plus sur le
déroulement d’une séance et les tarifs & remboursement.
Pour des besoins spécifiques : ATM & bruxisme |troubles digestifs |douleurs chroniques.
FAQ
Le sucre « provoque-t-il » la douleur ?
Pas à lui seul. Mais un excès régulier de sucres ajoutés favorise inflammation, glycémie instable,
AGEs et hyperuricémie : autant de facteurs déclenchants ou d’entretien (ex. goutte, migraine,
douleurs musculo-squelettiques).
Miel, sirop d’érable, sucre de coco : Est ce mieux ?
Ils restent des « sucres libres » au sens de l’OMS : à limiter globalement.
Prioriser des aliments peu transformés et riches en fibres.
Combien par jour ?
Visez < 10 % des calories issues des sucres ajoutés, idéalement < 5 % (~25 g).
Une canette de soda peut déjà apporter 35–40 g
Note : ces publications couvrent les mécanismes (inflammation, AGEs, glyco-métabolisme),
les liens avec la migraine/goutte et les associations populationnelles (lombalgie & boissons sucrées).
Information : cet article informe et ne remplace pas un avis médical. En cas de goutte, diabète, migraines sévères :
parlez-en à votre médecin.